J.M. Fàbregas : « Dans notre clinique de désintoxication CITA, nous avons été les premiers à nous demander pourquoi la dépendance existe »
Divendres est un programme magazine de la télévision catalane TV3, présenté par Helena García et co-présenté par Espartac Peran, qui visite différentes localités catalanes.
La semaine dernière, les caméras de Divendres et Espartac Perán ont visité les installations de notre clinique de désintoxication CITA à Dosrius et ont interviewé le directeur de la clinique, José Maria Fàbregas, un patient actuel et une autre personne ayant suivi le traitement à CITA il y a 10 ans.
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Voici quelques moments marquants de l’interview :
- Pourquoi, malgré l’existence de nombreuses cliniques de désintoxication en Espagne, Clínicas CITA est-elle une référence ?
- CITA a été pionnière dans les thérapies de désintoxication et nous avons plus de 30 ans d’expérience. Nous avons été les premiers à considérer qu’au lieu de lutter contre la substance, il fallait se demander le pourquoi, le comment et la raison de la dépendance. Nous pensons que derrière les dépendances se cache parfois une tentative d’automédication, et si nous ne faisons que lutter contre le symptôme, nous manquerons une occasion de comprendre la raison, le déclencheur, ce qui cause cela. Si nous ne résolvons pas cela, l’abstinence est compliquée.
- Nous observons de plus en plus de publicité pour les jeux d’argent sur les maillots des sportifs. La dépendance au jeu est-elle déjà un problème réel ?
- Si ce n’est pas le cas, ça le deviendra. S’il y a une pression de l’environnement et que les jeunes apprennent à gagner de l’argent facilement et immédiatement, cela peut vraiment devenir un sérieux inconvénient. La dépendance est la perte de la capacité à contrôler une substance, un comportement. Quand on perd la possibilité de choisir, nous avons une dépendance.
- Vous dites que le jeu peut être un grave problème à l’avenir. La dépendance aux médicaments en est-elle déjà un aujourd’hui ?
- C’est indéniablement un problème grave. Les sédatifs mal prescrits ou en automédication sont déjà devenus une épidémie. La facture de consommation de ces médicaments a augmenté de manière alarmante et je suppose de manière disproportionnée par rapport au besoin réel.
- À quel moment sait-on qu’un acte quotidien devient une dépendance ?
- Une dépendance n’a rien à voir avec la quantité ou la fréquence, peut-être même pas avec les problèmes qu’elle entraîne, mais avec la perte de la capacité à décider d’une consommation ou d’un comportement. Il faut distinguer entre un consommateur à risque, qui est un dépendant potentiel, et un dépendant. Un dépendant est quelqu’un qui veut arrêter mais ne peut pas.
- Quel est l’indicateur d’être accro au téléphone ? Que plusieurs personnes vous le disent ?
- Absolument. L’un des problèmes des dépendants est la subjectivité, la difficulté qu’ils ont parfois à reconnaître leur problème, et cette première indication vient souvent de l’entourage, quand on leur dit : « Attention, tu bois trop », « Attention, tu es accro à ton téléphone ». Il est important de réfléchir pour savoir si c’est effectivement le cas et de se mettre à l’épreuve. Si vous arrivez à le contrôler, c’est un abus ; sinon, c’est une dépendance.
About the Author: Dr. Josep Mª Fàbregas
Especialista en adicciones y director psiquiatra del centro de adicciones y salud mental Clínicas CITA. Inicié mi carrera profesional en el Hospital Marmottande París, donde trabajé con el Profesor Claude Olievenstein. Posteriormente me trasladé a Nueva York y, tras varios años de experiencia profesional, en 1981 fundé CITA (Centro de Investigación y Tratamiento de las Adicciones) con el objetivo de desarrollar un modelo de comunidad terapéutica profesional, el cual lleva 32 años en funcionamiento.
Autor: Comunicación Clínicas CITA
